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Cécile Ravel

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  • \\ 11 avril 2015

    Exposition Summerland – Tours – Chapelle Sainte Anne

    Affiche-Summerland

    Affiche-Summerland

    Exposition « Summerland » de Cécile Ravel, Chapelle Sainte Anne, 37000 Tours du 11 avril au 10 mai 2015, exposition ouverte les vendredi, samedi et dimanche de 14h à 20h.

    Tel: 02 47 37 30 99 – http://chapellesainteanne.com

    SUMMERLAND (LE PAYS DE L’ÉTÉ)
    Summerland (le Pays de l’Été) est un territoire où animalité et humanité entretiennent des relations ambiguës et dans lequel les frontières entre les espèces sont brouillées.
    La métamorphose gouverne ainsi ce lieu où des croisements et des échanges s’opèrent. Chacun perd une partie de son essence pour revêtir celle de l’autre, les corps se dépouillant pour mieux s’incarner, se rencontrer.
    Summerland, c’est autant la forêt que son extension dans la Chapelle Sainte-Anne, c’est autant un territoire géographiquement défini qu’un paysage fabulé, ce sont les portes imaginaires qu’ouvriront ces passeurs hybrides entre les œuvres et leur déploiement dans l’espace et le temps, où chaque franchissement est gage d’une trace.
    Les œuvres, dépouilles, mues,  deviennent alors tout autant des repères que des glissements, des bribes chimériques, des fragments de fiction, des échos questionnant la réalité à l’orée de ce territoire ensommeillé qu’est Summerland.
    C’est aussi parce que dans la forêt où débattent sans cesse l’ombre et la lumière, c’est la suspension et l’affût qui révèlent les corps et les saisissent. Le passage relevant inévitablement beaucoup plus de l’apparition, toute présence se charge alors d’inquiétante étrangeté.
    Pays de l’Été car c’est aussi la saison qui incarne, en prémices de l’automne, cet état de stase où l’équilibre serait atteint dans le cycle des transformations, avant les orages, la période du rut chez les cervidés, la coloration et la chute des feuilles pour la végétation. Ce moment de plénitude éphémère qui caractérise l’été, d’indolence et de sensualité, mais qui garde latents les cycles à venir de combat, de mort, de travail et de nouvelles transformations.
    Le terme Summerland est choisi en anglais car il fait écho à Slumberland, pays imaginaire parcouru en rêve chaque nuit par Little Nemo, petit garçon héros de bande dessinée de Winsor Mac Cay au début du XXème siècle.  Avec sa capacité singulière à faire douter le réel, à déplacer les normes, l’enfant colorera en partie ce monde où l’hybridation, à la fois bienveillante et inquiétante, incarne sa propre transformation, cet état en devenir qu’est l’enfance.

    L’exposition consiste à explorer un territoire dont la topographie prend sens à force de cheminements répétés comme une divagation en forêt sans boussole, où l’on s’aide d’indices tels que les traces d’animaux et leurs pistes, et de la disposition des mousses pour pouvoir s’orienter. Les dépouilles et les mues sont ces sillons proposant plusieurs directions et déplacements possibles dans l’espace. Ils relient l’intégralité des pièces et incitent à les appréhender depuis différents points de vue et positionnements.

    ŒUVRES :
    Bornes (encre, fusain, pierre noire sur papier)
    Veilleurs (fusain sur papier)
    Mues (Mues-Masques : acrylique, plâtre, papier mâché ; Mues-Pattes : terre cuite)
    La Harde (installation, encre sur papier)
    Actéon (installation : triptyque vidéo + céramiques)
    Passages (installations : lit + vidéo projection)
    Éclaireurs (tirages photographiques numériques couleur)
    Summerland (film couleur et noir et blanc, sonore)
    Summerland (création sonore spatiale)
    Dormeurs (installation vidéo)