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Cécile Ravel

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écile Ravel, réalisatrice et plasticienne est  née en 1964 à Sète, d’un père pied-noir d’Algérie et d’une mère maltaise de Tunisie. Elle grandit en Tunisie, en Guadeloupe et à La Réunion. Après des études en Arts Plastiques et en Arts Appliqués à L’École Duperré, à l’ENS de Cachan et à l’Université de Paris I, elle suit une année de formation en cinéma expérimental et en cinéma d’animation au San Francisco Art Institute, avec Lawrence Jordan, Janis Lipzin et Al Wong. Elle obtient l’agrégation d’Arts Appliqués en 1988 et un doctorat d’Arts Plastiques sur l’archéologie du cinéma et la poétique de la projection en 1993. Ses recherches en arts plastiques et cinéma expérimental et sa rencontre avec Maria Klonaris et Katerina Thomadaki l’orientent vers le cinéma élargi («expanded cinema») ainsi que vers l’hybridation des supports.

Elle travaille sur des récits d’origine mythologique ou biblique traitant de la question du regard et explore les relations entre image fixe et image animée.

En 1994 elle rencontre Jean-Marc Manteau, compositeur en musique électro-acoustique à Nevers où elle séjourne désormais. Grâce à leur collaboration constante, le rapport au son devient un élément central dans leurs compostions jusqu’à la création de «concerts d’image et de sons». Le Festival du Film Méditerranéen de Montpellier leur consacrera une carte blanche en 2005 lors de sa 27e édition.

À partir de 2000, le travail de Cécile Ravel se concentre sur les liens familiaux, la mémoire et l’exil, marquée par  son immersion dans les cultures arabe, maltaise, italienne et créoles. Elle entreprend une série de travaux de nature filmique et graphique (principalement en super 8) ou dans le domaine de l’installation sur le croisement des exils méditerranéens ( Le Jardin de Jessé, Verdures Méditerranéennes, Carnet de notes 2006-2007). La pratique du dessin (fixe ou en mouvement articulé aux prises de vues réelles) devient de plus en plus centrale dans ses dernières réalisations (Carnet de notes 2006-2007, Exîle (Sète), Être l’île – Exil). Ses films s’orientent vers une pratique intimiste, croisant carnet de croquis et journal de bord. Elle obtient une résidence artistique à l’Ecole Supérieure des Beaux Arts de La Réunion en avril 2011 pour effectuer une recherche graphique et filmique sur le paysage et l’exil, et expose sa démarche à la Médiathèque du Port (Être l’île – Exil).

Elle obtient l’aide de la Région Bourgogne et l’aide de la Région Île de France en 2010 pour son film Plume, produit par les Productions Aléatoires.

Cécile Ravel est membre du Collectif Jeune Cinéma, coopérative de distribution des films différents et expérimentaux,  la première coopérative de cinéastes expérimentaux fondée en France il y a 40 ans.

Les films de cette dernière sont régulièrement diffusés ou sélectionnés en France et à l’étranger (Doc Filmfest de Kassel, Documenta de Madrid, Invideo de Milan, Windix à Winnipeg au Canada, Flicker Film Festival de New York, Director’s lounge et Zebra Film Festival de Berlin, Videoex à Zurich…).